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Texas - Etats-Unis : Dernier passage
Le jeudi 18 décembre 2004, nous quittons le Mexique, les charmantes cousines et prenons la route vers les Etats-Unis pour une dernière fois. Nous sommes confiants, nous nous disons que nous sommes français, voyageons avec une voiture canadienne, les douaniers devraient, de ce fait, nous laisser passer aisément la frontière. Seule l'abondance de tampons pourrait poser problème, les douaniers pourraient émettre des conjectures sur nos nombreux passages. Vers 17h00, le cœur battant un peu plus fort, nous passons le premier poste et là, ça commence mal. Ils viennent à quatre pour nous poser de nombreuses questions, dans le désordre, plusieurs fois, afin de nous déstabiliser. Ensuite, ils fouillent notre voiture, regardent dans les sacs, analysent chaque plaquette de médicaments, cassent malencontreusement notre glacière et émettent même la possibilité d'ouvrir nos cadeaux de Noël envoyés par nos familles. Toutefois, nous gardons le sourire et nous nous dirigeons vers le bureau des immigrations. Là, c'est encore pis. Le premier douanier, examine nos passeports, page par page, et analyse nos différents tampons. Il nous pose alors les mêmes questions : 'Avez-vous des billets d'avion, où allez-vous, combien de temps êtes-vous rester au Mexique ?'. Il demande l'avis d'un de ses collègues, celui-ci nous faisant inlassablement attendre.
Quelques interminables minutes plus tard, il nous convoque. Immédiatement, il nous agresse et nous incrimine d'avoir passer plusieurs fois les frontières canadiennes et américaines et nous mande de prendre l'avion du Mexique et de retourner promptement en France. La loi américaine interdit les passages multiples, si nous voulons repasser la frontière, il nous faut passer par la France. En effet, pour un second passage, il faut venir de son pays d'origine. Nous tentons alors de lui expliquer que ce n'est pas notre faute, que nous sommes punis pour un crime que nous n'avons pas commis, que nous sommes honnêtes, et on lui demande de faire une exception et de nous laisser passer une ou deux journées pour vendre notre voiture. Mais celui-ci est intraitable, et nous dit qu'il perdra son emploi s'il nous tamponne nos passeports. Nous n'insistons plus, nous discutons depuis une heure, mais nous restons calme même si le monde s'effondre autour de nous. Nous ne croyons absolument pas qu'il faille retourner en France, nous savons que nous passerons Noël à la Nouvelle Orléans comme il est prévu, nous le savons fermement, nous ne connaissons pas encore la solution mais nous sommes persuadés que notre voyage continuera. Ainsi, un peu perturbés (quand même !!!), nous passons le pont vers le Mexique, le payons une deuxième fois et téléphonons à Eugénie, la cousine d'Olivier. Celle-ci nous dit qu'il lui ait arrivé d'être refoulée pour ne pas être en règle et avoir réussi à passer à un autre poste (MERCI Eugénie). Nous suivons alors ses conseils et partons confiants vers le second passage. Le premier douanier, très sympathique, nous laisse passer sans objection, le fait d'être français lui a plu. Le second, celui du bureau des immigrations est aussi très aimable. Il feuillette nos deux passeports, note les nombreux tampons et nous demande s'il l'on veut passer la frontière, une fois de plus. Nous lui répondons, oui, bien évidemment. Ce dernier nous donne alors son accord, sans discuter, nous révélant simplement qu'il est lui aussi français, étant né à Evreux. Cependant, cet affable homme prend son temps, regarde de nouveau nos passeports, nous demande si nous avons aimé le Mexique, bref, une torture !!! Enfin, il nous donne les fameux petits papiers verts que nous nous empressons de remplir pour qu'il arrête de feuilleter ces fichus passeports. Ouf, ils sont remplis ! Mais il est dérangé et doit répondre à une autre demande pendant que nous, nous perdons cinquante grammes à chaque minute qui passe. Enfin, il revient et rempli nos passeports. A présent, il faut payer 12 dollars mais personne n'est disponible et devons encore attendre un quart d'heure que notre supplice se termine. Nous les attendons, stoïques...Un douanier finit par être libéré et vient nous faire payer, mais, ce n'est pas le même !! Il regarde de nouveau nos passeports, dans le détail, avec lenteur...Heureusement, il ne nous dit rien, encaisse nous délivrant ainsi des chaînes de l'enfer. Vers 20h30, nous passons une troisième et ultime fois le pont, voyons au loin un Motel 8 et comme nous ne savons plus si nous sommes à Brownsville ou ailleurs, nous ne nous posons pas de question sur le prix à payer, ne cherchons pas de camping et allons nous effondrer sur les lits de cet hôtel, le sourire aux lèvres. Nous sommes en règle, tout est bien qui finit encore bien mais cette fois-ci, on a eu chaud.
Article datant du 2003-12-17
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